Djermuk
Djermuk, ''la Loèche-les-Bains arménienne'' est une station thermale très célèbre dans la région pittoresque de l’Arménie, Vayots Dzor. Tout le territoire est connu pour ses nombreuses sources chaudes. A la fin de l’époque soviétique, c’était une station populaire à travers l’URSS. La station est située aux sources de la rivière Arpa qui fournit beaucoup d’eau au lac Sevan. La température des sources thermales varie entre 33° et 65°. L’eau embouteillée de Djermuk est l’une des eaux minérales populaires d’Arménie. Djermuk est également attrayant pour son air frais, ses chutes d’eau, ses lacs artificiels, ses pistes de randonnée, les forêts avoisinantes et les piscines d’eau minérale. La ville s’est développée et est devenue un centre de tourisme et de santé moderne.
Le nom de la ville vient du mot arménien ''djermuk'' et signifie ''eau minérale chaude''. Pour la première fois, il a été mentionné au XIIIème siècle par l’historien Stepanos Orbelian dans son œuvre ''Histoire de la province de Sisakan''. Djermuk occupe historiquement une partie du canton de Vayots Dzor de la région de Syunik dans Mets Hayq (la Grande Arménie). Les restes d’une ancienne forteresse des cyclopes et les ruines d’une basilique du VIIIème siècle sont les témoins du fait que le territoire autour des fontaines de Djermuk était habité bien avant le XIIIème siècle. Les princes de Syunik considéraient les eaux minérales comme curatives et ont construit plusieurs piscines en faisant de cette petite ville leur destination de vacances.
Au début du XVIème siècle, l’Arménie orientale passe sous la domination des perses safavides. Cette période est considérée la plus sombre dans l’histoire de cette région. Elle était souvent un champ de bataille entre les forces d’invasion des Turcs et les tribus iraniennes, en conséquence de quoi, beaucoup de monuments importants furent détruits et la population expulsée. Après la guerre entre l’Empire russe et la Perse (1826-28), beaucoup de territoires de l’Arménie orientale, y compris Vayots Dzor, passèrent sous le contrôle de l’Empire russe. La ville de Djermuk connut à cette époque un essor et un développement significatif.
Dans les années 1830, un géologue russe, G. Voskoboynikov, arriva en Arménie et commença à explorer la profondeur géographique de Djermuk ainsi que son contenu et les caractéristiques des eaux. Ses observations devinrent les premiers témoignages scientifiques sur cette ville. Dans les années 1860, toutes les piscines historiques de Djermuk, construites par les princes Orbélian de Syunik furent rénovées à l’initiative du gouvernement russe. Après la soviétisation de l’Arménie, Djermuk et ses zones avoisinantes devinrent l’une des régions qui résista au règne soviétique, et sous la direction de Garegin Njdeh, forma la République non reconnue de l’Arménie montagneuse.
En juillet 1921, les bolcheviks ont gagné, et Djermuk est devenu une partie de la République socialiste soviétique d’Arménie. La ville est dotée de multiples curiosités intéressantes à voir. L’église de la ville Sainte-Gayané a été inaugurée le 17 novembre 2007. Elle a été construite grâce aux donations de l’homme d’affaires Ashot Arsenyan. L’architecte de l’église est Samvel Aghajanyan. Les anciennes caves de l’âge du bronze sont situées dans la gorge d’Arpa, au nord de Djermuk avec un groupe de petites chapelles médiévales.
Le monastère de Gndevank du Xème siècle est l’une des destinations touristiques de la région. Il se trouve juste à 10 km à l’ouest de Djermuk. Les forêts aux alentours sont riches en chênes et en charmes ainsi qu’en églantiers, poiriers sauvages, pruniers et genévriers. On peut y trouver des animaux comme les renards, les lapins, les blaireaux et les ours. Le tourisme joue un rôle essentiel dans l’économie de Djermuk. Durant les dernières années, beaucoup de projets de développement ont été mis en œuvre pour le futur développement de la ville comme une station de vacances d’été et une destination touristique hivernale. Djermuk attend toujours les nouveaux touristes voyageant en Arménie.