Le costume national est l'un des éléments traditionnels de la vie quotidienne et de la culture, le symbole de l’appartenance raciale et générique humaine et de la signification sociale. Le costume traditionnel avec ses caractéristiques stables reflète l'originalité culturelle de l'ethnie donnée et les particularités du tempérament national.
Le vêtement est également étroitement lié aux particularités de la structure mentale de la communauté ethnique. D’après cela, il n'y a pas un seul costume pan-arménien. Chaque province d'Arménie ne se démarquait que par son costume unique, chaque province de cet État uniquement avec ses propres ornements, chaque famille de la province, chaque fille de cette famille différait de l'autre par l'unicité de son costume.
Le taraz, le costume traditionnel arménien était composé des sous-vêtements, des vêtements d'extérieur et des couvre-chefs, et comprenait également des vêtements, de foulard et des accessoires.
Dans le taraz dominent les couleurs des quatre éléments de la Terre: la terre, l'eau, l'air et le feu, qui, selon le philosophe arménien du XIVe siècle Grégoire de Tatev (Grigor Tatevatsi), expriment le noir de la terre, la blancheur de l'eau, le rouge de l'air et le jaune du feu. Le tsirani ou le pourpre symbolise la sagesse et le bon sens, le rouge symbolise le courage et le martyre, le bleu symbolise la justice céleste et le blanc symbolise la pureté.
Chaque ornement sur la tenue a sa propre signification. Ce dernier est divisé en groupes suivants: cercle, carré, croix, triangle, ornement de point (կետազարդ), ornement en forme d’oiseau, etc. Par exemple, l’ornement de point a été interprété comme un point de départ du début et un précurseur, le carré exprimait l'idée des quatre coins du monde, des quatre saisons de l'année, des quatre éléments fondamentaux de la nature.
Complexes (types) de vêtements traditionnels arméniens - Taraz:
En raison de certaines circonstances historiques, deux complexes de costumes nationaux ont été formés: les styles de l'arménien occidental et de l'arménien oriental. Dans ces 2 complexes de vêtements ont été exprimées de manière vivante les différences sociales, de fête et de rituel, de sexe et de l’âge et même professionnelles. Et c'est pourquoi lorsque les gens regardaient le costume, ils comprenaient immédiatement à quelle classe appartenait le porteur.
- Taraz arménien pour homme:
Le Taraz arménien comprenait deux éléments principaux: la partie supérieure-huméral (chemise, veste, manteau de fourrure) et la partie inférieure-torse (pantalon, ceinture). Les vêtements étaient principalement faits de coton, et les Arméniens occidentaux utilisaient de la laine de chèvre. La chemise pour homme était à manches longues, avec un col orné de broderies. Les hommes portaient un tcherkezi (un caftan) sur la chemise ou la veste qui était un autre attribut traditionnel important du Taraz pour homme. Se présenter sans caftan dans les lieux publics était inacceptable malgré le temps chaud. Leurs pantalons étaient généralement très amples et confortables. De plus, la ceinture était également un attribut important. La ceinture en argent était considérée comme un symbole de sa maturité, tandis que la ceinture en or montrait sa richesse. Les chapeaux les plus courants étaient de différents types et étaient généralement en fourrure d'agneau.
- Taraz arménien pour femme:
Le vêtement extérieur des femmes était assez divers - robes, vestes et vêtements sans manches. Les robes étaient en satin, en soie et en velours. Les vêtements pour femmes étaient décorés de broderies. La classe supérieure embellissait leur vêtement avec des fibres d'or et d'argent. Les accessoires féminins ont joué un rôle important. Des bijoux ont été soigneusement conservés et transmis de génération en génération. Les femmes vivant dans les régions orientales de l'Arménie portaient des pantalons rouges et longs sous leurs chemises rouges et longues, dont les parties inférieures étaient faites de tissus plus chers. Les robes des femmes de l'Arménie Occidentale étaient presque les mêmes, mais elles avaient quelques différences (la chemise était blanche, il était utilisé la broderie, le tablier était obligatoire). Les principaux accessoires étaient des colliers et des bracelets en argent. Les femmes avaient l'air plutôt beau et attrayant même lorsqu'elles étaient dans la cuisine. C'était un endroit où les femmes arméniennes ont créé les chefs-d'œuvre de la cuisine nationale arménienne.
Le tissu brodé, qui était l'une des caractéristiques essentielles du costume national, outre la fonction esthétique, avait une autre signification, peut-être plus importante, rituelle et protectrice. Les gens les attribuaient des pouvoirs magiques et croyaient que ces tissus et coiffes brodés protégeaient les porteurs du mal, des influences mauvaises et nuisibles.
La robe arménienne se distingue par ses bas longues, ses fentes latérales et elle est obligatoirement accompagnée d'une ceinture. Elle était décorée de bande-lacet, de diverses techniques de broderie. Les femmes portaient le foulard sur leurs épaules sans couvrir le visage ou la bouche. Les célèbres centres de broderie arménienne, tels que Van-Vaspourakan, Karin, Shirak, Syunik-Artsakh, Cilicie, se distinguaient par la description rythmique et stylistique des ornements, la combinaison de couleurs et l'ensemble de la composition.
Les complexes de costumes de l'Arménie occidentale et orientale se distinguent par le fait qu'en Arménie occidentale, le costume était plus luxueux, plus riche en broderies d'or et d'argent. L'autre différence importante était que dans toutes les provinces de l'Ouest, le tablier était une partie obligatoire du costume d'une femme. Il était noué autour de la taille, de la poitrine ou des épaules.
En Arménie occidentale, le tablier symbolisait une femme mariée et ''tablier rouge'' signifiait ''femme''. La ceinture pour femmes de Vaspourakan était cousue en tissu de laine ou tissée en fil de laine et enroulée trois fois autour de la taille. Les filles fiancées à Sassoun ont noué une ceinture faite de fils de soie colorés, et en Cilicie, la ceinture était faite de toile de 3 mètres avec un ornement frangé et enrubanné.
Le composant principal du système de vêtements était les bijoux. Un groupe spécial de bijoux se compose des amulettes protectrices: atchkoulounk (le Nazar Boncuk), croix, chevilles. Il est connu que dans les temps anciens, les femmes et les hommes s’étaient parés, car en plus du rôle esthétique, les bijoux avaient une signification protectrice et magique. On offrait aux femmes des parures front avec des pièces d’or, un collier de perles, des bagues en or, des boucles d'oreilles et des épingles d’or de poitrine.
Dans le folklore les bijoux en métal ont une origine céleste. Le bruit des ces derniers a été identifié avec le bruit du ciel, de l’orage, ainsi ayant une puissance de chasser le mal.
Les chaussettes et les chaussures font partie intégrante des costumes arméniens, qui les protègent également du froid. Et les femmes, et les hommes portaient des trekhes, des chaussures pointues et en cuir.
Le taraz d'une femme médiévale et médiévale tardive
Le complexe du costume de la femme médiévale, la coiffe, contrairement aux anciens tarazs arméniens, était plus clair, composé d'un bijou floral du front. Le foulard utilisé dans le costume urartien servait de voile. Les femmes médiévales ne couvraient pas la bouche aussi fermement qu'auparavant. Au début du Moyen Âge, l'influence des costumes arabes et byzantins était notable au sein de l'élite arménienne. À la fin du Moyen Âge, le costume traditionnel arménien a été partiellement influencé par les conquérants turcs, tatars et kurdes, et dans certaines provinces, il a été conservé jusqu'à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle. Puis, les costumes arméniens ont progressivement cédé la place aux costumes européens et ont été chassés de l'usage quotidien.