Lorsqu’on a demandé au Premier Ministre du Royaume d'Angleterre, à Winston Churchill, quel était le secret de sa longévité, il a répondu sans hésitation: ''Ne soyez jamais en retard du dîner, fumez des cigares de la Havane et buvez du cognac arménien''.
Selon l'ancien testament, l'humanité a découvert le goût du vin et a ressenti son effet lorsque Noé a planté la première vigne au pied du mont Ararat après le Grand déluge. Le secret du vin pour Noé a été révélé par une chèvre qui mangeait des raisins sauvages et en se saoulant, il a commencé à taquiner d'autres animaux. Après cela, Noé a planté des raisins sur les pentes du mont Ararat et a obtenu du vin des fruits de ce dernier. Le vin était si délicieux qu'il ne pouvait résister à la tentation, il a l’a bu et s’est saoulé. Voici les premières informations sur la viticulture arménienne.
Depuis l'époque païenne, il y avait une tradition chez les Arméniens selon laquelle le liquide odorant, le saint chrême, était bouilli à partir de mille plantes. Au Ier siècle avant notre ère, un vigneron nommé Parguev a appris à distiller l'alcool de ce liquide parfumé. En 66, le roi arménien Tiridate Ier est parti pour Rome et a emporte avec lui des cadeaux, du saint chrême à l'empereur romain Néron. Selon les historiens romains, lorsque Néron a goûte du liquide parfumé, la boisson l'a émerveillé et l'a rendu heureux.
Les manuscrits anciens et les légendes populaires prouvent que, les Arméniens étaient engagés dans la vinification et la viticulture depuis le XVe siècle avant J.-C. Dans les travaux des historiens grecs Hérodote, Xénophon et Strabon, il est mentionné que le cognac arménien a été exporté vers les pays voisins pour la vente. Le vin était de haute qualité. L'Arménie est le pays avec la plus ancienne tradition viticole.
L'histoire de la production de cognac en Arménie commence à partir de 1887, lorsque le marchand Nerses Tahiryan a construit la première usine de cognac et de vin, qui est devenue plus tard l'Usine de Cognac d'Erevan. En 1899, l'usine a été vendue à l'industriel russe Nikolaï Shustov. Ce dernier était un homme exceptionnel, doté de compétences commerciales très avancées pour son temps, qui était engagé dans la promotion du cognac arménienne sur le marché étranger. En 1900, la production de Shustov a remporté le Grand Prix à l'Exposition de Paris. En raison de ses caractéristiques de haute qualité, Shustov est autorisé à vendre ses produits sous le nom de cognac, pas de brandy. Il est à noter que le nom de cognac provient de la ville de Cognac de la province française de Charente, où la boisson alcoolisée "Cognac" a d'abord été préparée avec des matières premières locales.
Le cognac arménien a acquis une grande popularité en 1913, lorsque la compagnie de ''Shustov et Fils'' a été autorisé à fournir leurs produits à la Cour impériale russe. A cette époque, très peu de fabricants en Russie avaient un tel titre. Les premiers fûts de chêne pour le cognac arménien ont été importés de France, et jusqu'à nos jours, les principaux types de brandy sont stockés dans ces fûts.
Après la révolution de 1917, l'entreprise de ''Shustov et Fils'' a été nationalisée par la Première République d'Arménie et renaît sous le nom de "Ararat" trust de cognac et de vin. Makar Sedrakyan, qui était le technologue en chef de l'usine, a appliqué une nouvelle technologie pour la fabrication de cognac. En plus, le brandy arménien a obtenu un nouveau design, le mont Ararat est apparu sur les bouteilles comme symbole de l'origine de cette boisson.
En 1937, Makar Sedrakyan a créé le premier cognac fabriqué en URSS - "Hobelyanakan (Jubilée)", qui avait 10 ans de vieillissement avec le pourcentage d'alcool de 43 degrés. Ensuite, les variétés de cognac arménien d'âges différents, comme Ani" (6 ans), "Akhtamar" (7 ans), ''Dvin'' (10 ans, 50 degrés), "Nairi" et ''Hayastan'' (20 ans), "Erebuni" (25 ans), etc, ont été créées. En 1890, les disciples de Sedrakyan ont créé le cognac "Vaspurakan" et ont nommé en l'honneur de leur maître.
A l'époque, avec Margar Sedrakyan a eu lieu un incident intéressant: Comme on le sait, le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill n'a préféré que le cognac arménien "Dvin". Pendant la conférence de Yalta, ayant gouté du cognac arménien offert par Stalin, Churchill a été tellement impressionné, qu’il a demandé de lui en envoyer chaque année. Et chaque année 400 bouteilles de cognac "Dvin" étaient envoyées en Grande-Bretagne, et Stalin, lui-même supervisait la livraison de ce dernier. Et voilà, lorsque Churchill découvre que la qualité du cognac Dvin a considérablement baissé, s'en ai plaint à Staline. Il s'est avéré que le technologue en chef de "Dvin", Margar Sedrakyan avec d'autres technologues de cognac, a été exilé. Immédiatement après la plainte de Churchill, Staline a libéré Margar Sedrakyan et l'a réintégré. Churchill a de nouveau reçu son cognac préféré, "Dvin", et Margar Sedrakyan a reçu le titre de "Héros du travail socialiste". De cette façon, le cognac arménien a sauvé la vie d'une personne.
Outre Winston Churchill, plusieurs personnes célèbres ont exprimé leur amour pour le cognac légendaire arménien: Agatha Christie, Frank Sinatra, Yuri Gagarine et les autres.
Le cognac arménien est presque impossible à distinguer du cognac français classique dans son processus de production. Selon des "indices réguliers" tels que la transparence, la couleur, le goût et l'odeur, le véritable brandy arménien répond aux exigences suivantes: Il est transparent, brillant, sans combinaison et arrière-goût secondaires, la couleur varie du brun vif au brun foncé, a une bonne odeur et un bon goût, ce qui est typique de ce type de cognac, sans aucun goût secondaire et supplémentaire.
La production des cognacs arméniens est principalement basée sur les cépages endémiques autochtones qui poussent dans la vallée de l'Ararat: Voskehat, Garan Dmak, Chillar, Mskhali, Kangun, Banants, Kakhet, Mekhali, Rkatsiteli. Les paysans récoltent le raisin durant la période de septembre-octobre et le vendent en grande quantité à bas prix aux usines de brandy pour la production de cognac. Pour réussir la vinification des raisins, il est nécessaire que le contenu du sucre ne dépasse pas 18-20%, c'est-à-dire que les grappes de raisin doivent être légèrement immatures. Ensuite, lorsque le vin de raisin est fait, après un certain temps devient un alcool de cognac à 12-14 degrés Celsius, a qui on ajoute de l'eau, du jus aromatique, du caramel et se transforme en coupage. Ce type de ''cocktail'' a une couleur brun foncé avec une touche de rubis et un goût de sucre brûlé. Le coupage prêt est versé dans des fûts en bois de chêne de 70 ans, où le cognac nouveau-né devrait "se reposer" pendant un certain temps. La période de repos dépend du type de cognac. Six mois suffisent pour les boissons ordinaires (3-5 ans), et le vieux cognac reste plus longtemps. Actuellement, le brandy arménien est exporté dans 31 pays. Les pays les plus consommateurs sont la Russie et l'Ukraine, puis le Kazakhstan et l'Allemagne. Et naturellement, les prix du cognac sont plus élevés, commencent à partir d'environ 1000 $.
En Arménie, les usines leaders fabriquant du cognac, sont les suivant:
- ''Yerevan Brandy Company''
- ''Ararat Brandy Factory''
- ''Proshyan Brandy Factory''
- ''Yerevan Ararat Brandy-Wine-Vodka Factory "NOY''
Depuis 1998, la légendaire usine de ''Yerevan Brandy Company'' est membre de ''Pernod Ricard'', premier producteur mondial de boissons alcoolisées. Malheureusement, lorsque les Français ont acheté l'usine de Brandy d'Erevan, les Arméniens ont perdu le droit d'écrire le mot "cognac" sur les bouteilles de cognac, car d'après les Français, seuls ils ont ce droit, et uniquement en France. Et maintenant, la nouvelle boisson est appelée "brandy", ce qui signifie "vin brûlé".
A la fin, nous voudrions vous donner un petit conseil comment choisir un cognac de qualité: afin de vérifier la qualité du cognac, vous devez mettre quelques gouttes dans la paume de votre main et la frotter, puis presser les paumes ensemble. Si les paumes ne se collent pas, alors le cognac est de haute qualité. Jouissez du légendaire cognac arménien et vivez longtemps et heureux, comme le Premier Ministre britannique…