Artsakh ou Haut Karabakh
La région s’étend des montagnes à l’est du lac Sevan jusqu’à la rivière Araks. Autrefois, Le Haut-Karabakh ou Artsakh possédait une variété de noms: Urtekhe, Orkhistene, Artsakh, Tsavdek, Khachen et Kharabakh. Au milieu du Ier siècle avant Jésus-Christ, l’Arménie devint le pays le plus puissant dans cette partie d’Asie. Le roi arménien Tigrane le Grand prêta une attention particulière à Artsakh et y construit la ville de Tigranakert. C’est l’une des quatre villes qui portent son nom. Les ruines de la ville, principalement composées de blocs de pierre, peuvent encore être observées près de la ville actuelle d’Agdam.
Au début du IVème siècle après Jésus-Christ, le christianisme s’est répandu en Artsakh. L’invention de l’alphabet arménien a mené à un développement culturel inégalé autant en Arménie qu’en Artsakh. L’inventeur des lettres arméniennes, Mesrop Machtots, fonda la première école arménienne dans le monastère d’Amaras en Artsakh. Au Vème siècle, la partie orientale de l’Arménie, qui comprenait également Artsakh, était sous la domination perse. En 451, une révolte sanglante du peuple arménien se produit connue dans l’histoire comme ‘’la guerre de Vardanants’’. Au cours des VIIème et VIIIème siècles, une culture unique du christianisme se développa en Artsakh. Pendant cette période, les monastères d’Amaras, d’Orek, de Djrvchtik et d’autres encore se sont élargis et sont devenus des bastions de la foi et de l’esprit.
A la fin du XIIème siècle et pendant la première moitié du XIIIème siècle, Artsakh s’épanouit. C’était une période de croissance économique et culturelle. Des complexes architecturaux de grande valeur sont construits, comme l’église Hovhannes Mkrtich, le portique du monastère de Gandzassar, la coupole du monastère de Dadivank et la cathédrale de Gtchavank. Toutes ces églises sont considérées comme des chefs-d’œuvre de l’architecture arménienne. Les années 1918-1920 sont une période traumatique pour les Arméniens du Haut-Karabakh. Pendant cette période, le territoire d’Artsakh devint une pomme de discorde entre les Arméniens et les Azerbaïdjanais.
La capitale du pays est Stepanakert. Le monument le plus important de la ville, qui s’élève sur une colline, est appelé ''Mamie et Papi''. Ce monument insolite, présenté sous forme d’un vieux couple, est dédié aux personnes âgées. Le centre de la ville est la place ''Veratsnound'' (Renaissance) où se trouvent les sièges de nombreux bâtiments administratifs. La belle avenue des amoureux mène du centre jusqu’au stade. Les voyageurs peuvent trouver un hébergement confortable parmi les cinq hôtels principaux de la ville. Ne manquez pas d’y visiter le théâtre, la bibliothèque et les autres lieux d’intérêt qui la composent.
En tant qu’habitation, Stepanakert date du début du XIXème siècle. Elle a été construite à l’emplacement du village Vararakn. La ville est située sur les pentes de la chaîne de montagnes Artsakh, sur la rive gauche de Karkar, l’affluent de Vararakn, à 850 mètres au-dessus du niveau de la mer. La première carte de la ville (1926) a été dessinée par Alexandre Tamanian. Stepanakert comptait en 2015 55151 habitants. En tant que lieu d’occupation, il a été connu depuis 1847. Jusque-là, il était connu comme foyer de peuplement arménien, appelé Vararakn, et qui avait déjà derrière lui un passé historique vieux de plus de 2000 ans.
Le théâtre dramatique arménien, fondé en 1932, a joué un grand rôle dans la vie culturelle de la ville et porte aujourd’hui le nom de V. Papazian. Lors de la domination de l’Azerbaïdjan, tous les spectacles racontant ou évoquant l’histoire du peuple arménien ont été supprimés du répertoire. Le mot ''arménien'' a même été destitué de l’enseigne du théâtre. Pendant la période soviétique, bien que la majorité du peuple de Stepanakert ait été affiliée à l’église apostolique arménienne, la ville ne comptait aucune église. Il a fallu attendre 2007 pour que l’église Saint-Guévorg, construite à la fin du XIXème siècle, soit réhabilitée après sa destruction par Staline dans les années 30.
Au nord de la ville, près du cimetière militaire, il existe une petite église médiévale appelée Vararakn (en français : cours d’eau rapide) sur un terrain privé qui n’a pas été utilisé depuis longtemps. Elle porte le même nom que l’ancien village arménien où a été fondée la ville soviétique de Stepanakert. Le 9 mai 2007, lors du 15ème anniversaire de la libération de Chouchi, l’église Saint-Hakob a été inaugurée. La construction a été réalisée grâce au mécène Nerses Yepremian de Los Angeles. La construction de la cathédrale de Sainte-Mère-de-Dieu a commencé le 19 juillet 2006. Le 7 avril 2019, a eu lieu la cérémonie d'inauguration de la cathédrale. Un voyage en Artsakh permet aux touristes de voyager à travers les temps anciens et modernes.